Nos objectifs
Depuis 2000, l'ADH fournit une aide humanitaire dans divers pays africains. Comme nous avons pu mettre en œuvre divers programmes de secours avec succès jusqu'en 2005, nous orientons, depuis lors, notre objectif de coopération au développement au Congo RDC spécifiquement vers les enfants, moteur des changements à venir. La grande détresse au Congo explique notre implication dans ce pays : selon l’indice de développement humain (2012) de l’ONU, le Congo RDC a le plus faible niveau de vie du monde. L'objectif de l'ADH peut ainsi être défini par les mots-clés suivants : aide à la population rurale, développement des établissements d'enseignement, mise à disposition d’une bonne éducation sans frais, aide à l'auto-assistance et la participation de la population locale, orientation à long terme et durabilité des projets et création d'emplois.
Activer l’éducation
Contrer l’urbanisation
Développement durable
ADH a l’ objectif central de permettre une bonne éducation scolaire !
La gamme de l'enseignement scolaire peut déjà être étiquetée avec la notion "aider à l’entraide“. Toutefois, l'ADH ne veut pas seulement construire des écoles, pour finalement les abandonner à elles-mêmes. ADH essaye de développer une organisation durable des écoles, de sorte qu'une journée scolaire ordinaire soit possible sans notre soutien et notre supervision ! De nombreux projets d'aide échouent sans soutien extérieur. Pour cette raison nous impliquons la population locale dès le début de la planification et de sa mise en œuvre. À notre avis les changements positifs ne peuvent durablement porter leurs fruits qu’en responsabilisant la population locale.
En République démocratique du Congo, ainsi que dans de nombreux autres pays sous-développés, la formation scolaire n'est pas évidente. Sans systèmes d’assurances fonctionnels (p.ex. tels que pension, assurance médicale, assurance accident du travail etc.) dans les pays frappés par la pauvreté, les enfants sont malheureusement souvent considérés comme une source de revenus nécessaire, sinon la plus importante source de revenus prise en compte afin d'assurer la survie des familles. Beaucoup d'enfants doivent déjà travailler à leur plus jeune âge, pour des activités familiales telles que chercher l'eau, préparer la nourriture ou surveiller leurs jeunes frères et sœurs. Cependant, le travail réel de l’enfant ne doit pas être sous-estimé. Plus d’un quart des enfants de 5 et 14 ans travaillent au Congo. Dans notre évaluation, le travail des enfants dans les zones rurales devrait cependant atteindre un niveau nettement plus élevé. [2] Ce travail des enfants est très problématique pour une éducation durable et significative. Par conséquent, il est peu surprenant qu’au Congo près de la moitié des enfants en âge scolaire ne soit pas scolarisée. [3]
Certainement que le plus grand obstacle à la fréquentation scolaire des enfants est souvent le fardeau supplémentaire des frais de scolarité insupportables pour les familles. Pour cela nous renonçons, comme probablement peu de responsables de l'éducation (en fait, nous connaissons, en dehors des écoles dans les camps de réfugiés, aucun d’ autre), au financement des opérations scolaires par les frais de scolarité. Pour se financer, ADH s’appuie sur des sources externes de financement pour permettre au plus grand nombre d'enfants de fréquenter l'école.
L'extrême pauvreté ne devrait constituer d’obstacle pour les parents dans la scolarité de leurs enfants, mais précisément être la raison pour laquelle ils devraient aller à l’école. Une bonne éducation scolaire complète est non seulement primordiale pour l'avenir des enfants - mais aussi pour celui du pays !
Chez beaucoup d’enfants existe un grand potentiel qui peut être pleinement efficace, s’ils sont encouragés en conséquence. Aussi pour améliorer leurs perspectives d'avenir (et donc aussi des familles !), l’objectif de l’ADH est de permettre une bonne éducation et de favoriser les enfants dans leur avancement ! Nous recrutons des enseignants qualifiés et fournissons des fournitures scolaires appropriées. Nous adhérons principalement au programme imposé par l'État. Le français est enseigné dans notre école depuis la première classe. Ceci doit permettre de meilleures alternatives aux enfants dans leur formation plus tard.
Pour permettre une bonne éducation, nous construisons des salles de classe lumineuses et spacieuses, avec un toit étanche contre la pluie, des fondations et murs solides. Les habitants sont très reconnaissants et fiers. Contrairement à la construction rurale en vigueur, le bâtiment de l'école doit être conçu pour être durable. Les petits logements classiques dans la région rurale de Kasaï Ouest sont bâti surtout avec un coffrage en bois, d’argile comme isolant et avec des toits de paille. Ces matériaux peu robustes doivent être renouvelés chaque année, principalement en raison de fortes pluies et d'infestation par les termites. Avec notre méthode de construction des bâtiments scolaires, nous voulons bâtir pour la population locale - en particulier pour les jeunes, des biens durables. Par conséquent ADH utilise des matériaux imperméables et stables tels que les briques que nous fabriquons sur place . Nous construisons des bâtiments en brique solides et durables, afin que les enfants soient logés en toute sécurité et que l'école ait un meilleur avenir à long terme.
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ADH essaye de contrecarrer l'urbanisation progressive !
Plus des deux tiers de la population congolaise vivent dans les zones rurales sous-développées. [2] Toutefois, la coopération du développement se concentre principalement au Congo autour de la capitale Kinshasa, à l'exception de l'est du pays qui fait l’objet de beaucoup d'attention des médias. Le reste du pays est abandonné à lui-même, en particulier la population des régions rurales éloignées. Là les infrastructures les plus ordinaires manquent, comme des routes bien construites et entretenues. Les produits de première nécessité deviennent extrêmement coûteux, principalement en raison des coûts de transport. Un sac de ciment dans la capitale Kinshasa coûte par exemple 14 $ US, tandis qu’à Tshikapa, à environ 1000 km, il coûte déjà $ 40 US (Mise à jour : Jan 2014). C'est pourquoi la plupart des organisations résidentes sont naturellement attirées par les régions les plus accessibles et les plus sûres possédant des infrastructures plus développées.
Dans les zones rurales éloignées la vie à la campagne pour la population est très difficile et marquée par l'extrême pauvreté. Ceci entraîne un fort exode rural avec une tendance à la hausse (taux annuel d'urbanisation de 4,2% entre 2010 et prévisions pour 2015). [3] Dans l'espoir d'une vie meilleure, les gens migrent de la campagne vers les grandes villes. Les régions métropolitaines, telles que Kinshasa avec 10 millions d'habitants, [4] déjà très surpeuplées, se développent en raison du " flux de réfugiés " de l'intérieur. Les immenses problèmes des grandes villes s’accroîtront ainsi encore d’une manière insupportable. Pour les nouveaux arrivants les villes n’offrent que très rarement des possibilités d’emploi. Au Congo, le taux de chômage est estimé actuellement autour de 80 % ( Jan 2014). Aussi pour les familles percevant un salaire fixe, souvent leur revenu n’est plus suffisant pour vivre. Par exemple, le salaire mensuel moyen des enseignants dans les zones rurales est actuellement de 60 US $ (Jan 2014). Environ 80 % de la population ont moins de 1,25 dollar par personne et par jour. [5]
Comment pouvons nous par notre action contrer cette tendance de l'urbanisation au Congo, en s’attaquons à la source ?
Nous avons identifié les besoins des zones rurales et commençons notre aide là-bas . Nous voulons donner aux gens de nouvelles perspectives d’avenir en leur apportant des changements sur place, surtout pour les enfants afin qu'ils puissent envisager un avenir meilleur. Notre motivation quotidienne pour cela nous la tirons de notre volonté profonde d'être en mesure de donner à ces enfants une meilleure chance dans la vie. En même temps, nous aimerions présenter un exemple positif aux autres organismes d'aide et les encourager à s'impliquer aussi à l'intérieur du pays. Car une extension de l'aide humanitaire dans les zones rurales est primordiale pour le développement durable de l'ensemble du pays. Créer des changements positifs pour la population rurale dans un pays pauvre comme le Congo - en dépit de toutes les difficultés et des obstacles - n’est pas seulement un voeu pieux. Nous tenons à illustrer cette conclusion par l'exemple de William Wilberforce : Arrêter le commerce des esclaves en Colombie est apparue au 18ème siècle, compte tenu de l’époque, assez désespérée. Grâce à sa persévérance William Wilberforce est parvenu néanmoins à obtenir l' abolition de l'esclavage par le Parlement britannique.
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Une orientation précoce des projets de développement durable est essentielle à la réussite à long terme !
Nos projets visent une viabilité à long terme des changements positifs. Seule l'acceptation progressive par la population locale de sa responsabilité personnelle permettra le développement d’une conscience positive à l’égard de cet objectif. Avec leur acceptation dépend la réussite du projet à long terme. Pour aussi longtemps que la majorité de la population locale accepte l' école comme la leur et veuille en assumer la responsabilité, le projet pourra être poursuivi à long terme dans le sens de l'ADH - même si nous nous en retirons lentement pour pouvoir attaquer d'autres projets.
Afin de parvenir à l'adoption rapide de sa responsabilité, nous avons mis en place un comité composé des représentants locaux les plus importants. Le comité de notre projet en Mushapo comprend par exemple deux chefs de village, le responsable local de l'ADH, le directeur de l'école et un représentant de la parentalité. Le comité, en particulier, a une vue générale et un contrôle aisé de l'ensemble du projet en cours. En outre, il nous permet de travailler directement avec la population en respectant la culture tribale traditionnelle.
Pour une durable protection du fonctionnement de l'école nous avons couplé notre projet d'école avec un projet agricole. Le fonctionnement en parallèle de l'agriculture doit contribuer au financement à long terme des opérations scolaires. Outre l'aspect financier, le projet agricole comprend également un aspect technique supplémentaire d'approvisionnement. La culture systématique d’une nourriture de base permet au moins la couverture en nourriture de la zone environnante directe. En outre, les possibilités de formation spécifiques aux adultes et aux enfants peuvent être offertes dans la culture professionnelle agricole. Un effet secondaire positif de l'école et du projet Agriculture est la création de nouveaux emplois pour la population locale.
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